Raison Vs. Passion...

Here I come avec mes questionnements! Hehe Sans trop embarquer dans les détails par respect pour lui, j’ai un ami en peine d’amour. Il m’a fait part de sa peine, son désarrois et son impuissance. Il a perdu son sens logique en la vie et fait des trucs un peu dépassé par désespoir ou espoir de ne pas perdre la personne qui lui cause cette peine. Moi, là-dedans, étant donné que sa situation est particulière, je me sens bien impuissante face à sa peine car je n’ai encore jamais vécu une histoire comme la sienne. Et je ne me le souhaite pas, ça a l’air assez pénible à gérer émotivement.

Je ne crois pas avoir vécu ce genre d’histoire, pas que c’est pas le grand amour avec mon chéri, loin de là, mais des histoires où j’en ai perdu la raison, ça fait TRÈS longtemps que je n’ai pas eu ça. Remarquez qu’en période de crise avec mon chéri, j’ai cru la perdre, mais tout s’est réglé pour le mieux. Puis aussi, je dirais qu’avec mon chéri, je crois vivre quelque chose de relativement équilibré. Mon chum est full rationnel, moi très émotive. MAIS, après une longue discussion avec mon chéri ce week-end, j’ai réalisé qu’en vieillissant, mon côté rationnel se faisait de plus en plus présent. Suis-je rendue à 50/50? Je pense pas. Mais 40/60 sûrement, oui. En ce qui me concerne, c’est plus les PHASES que je traverse lors d’une crise qui me font raisonner de façon logique. Quand ça pète, oubliez ça, y’a rien à faire avec moi, faut peut-être même pas me parler, ni me toucher. Car tout ce qui peut sortir de ma bouche serait blessant au plus haut point et/ou complètement déconnecté de la réalité. Alors je fulmine dans mon coin, ça dure jamais longtemps, je recommence ensuite à utiliser ce qui me sert de cerveau et je commence à penser à ce que je dois faire pour passer à travers.

Puis je dirais que de ce que je me souviens de mes peines d’amour dans le passé, ça se passait relativement de la même façon. Quand ça pétait, c’était la fin du monde, je pouvais passer des heures à pleurer en position fétale, le cerveau et le cœur en bouillie. On connaît tous les « papillons noirs » … Vous savez le dark-side des papillons qu’on a dans le ventre quand on est remplit de bonheur? Une espèce de tenaille qu’on a au ventre, mais c’est quand on sent la fin approcher ou qu’elle est déjà là. Ça nous déchire par en dedans, ça créé des spasmes et ça donne la nausée. Mais ça prenait pas 24h que je n’en pouvais plus. Je devais bouger, je devais avancer. Je recommençais à me dire que oui c’est bien beau avoir de la peine, mais si le trognon qui m’a larguée n’en pleure pas, ce n’est que de me montrer plus lâche que lui d’ainsi pleurer tout mon saoul à propos de ma perte.

Avoir quelqu’un dans la peau, au point de perdre tout point de repaire, perdre le génie pour gagner la folie… J’aimerais comprendre OÙ peut se faire ce ‘’switch’’ émotif. QUI décide de quand et comment une personne virera gaga pour une autre? Je me sens impuissante face à la peine de mon ami en ce moment, j’aimerais donc pouvoir lui dire quelque chose qui puisse l’aider, mais je déclare forfait. Il faut croire que je n’ai pas toujours réponse à tout. Autrefois, un de mes chums de gars m’aurait raconté une histoire identique, je serais allée prendre quelques bières avec lui et je l’aurais brassé, mais là, c’est pas possible.

Comment aussi, une personne brillante, forte et solide peut se réduire à néant en si peu de temps? Est-ce toujours parce que cette personne a un côté plus mou que ce qu’elle nous laisse croire? Pas nécessairement… à MON avis en tout cas. Il se peut que ce soit parce que cette personne s’est enfin faite toucher là où ça fait mal… Peut-être que cette personne n’avait encore jamais autant vibré auparavant pour une autre personne… D’un sens, j’ai peut-être une petite pointe de jalousie envers lui. Car si ça fait si mal, ça veut dire qu’avant, ça a dû être vraiment merveilleux. Comme quoi souvent, les amours courts mais intenses sont ceux qu’on se rappelle le plus…