When Kakou meets Kakounne...

C’est bien parce que je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule fille dans la vingtaine qui se questionne sur trop de trucs que j’ai décidé d’enfin pondre ma remise en question officielle! Puis comme c’est MON blog, ben c’est ici, dans mon univers, que j’ai décidé de l’écrire. Avec un peu de chance, si vous passez par ici et avez quelque chose à rajouter ou à me dire, mes bras vous sont tout grand ouverts!

Alors pour commencer, je tiens à préciser que mon chum et moi, ça va super, je l’adore, j’aime mes chats, mon chien, ma maison, un peu moins ma job, mais pas au point de la laisser. Alors y’a rien d’alarmant, juste que trop de choses se bousculent dans ma petite tête et mes quelques neurones s’arrachent les cheveux. « Disclaimer » à l’attention de ma maman et ma sœurette qui lisent mon blog et qui peuvent s’inquiéter : N’ayez crainte! Hihi

Alors ça commence par le fait que j’ai l’impression que mon ado est en train de rencontrer mon adulte… C’est terrifiant et à la fois merveilleux. Merveilleux parce qu’à 28 ans, il commence à être temps, mais terrifiant parce que je me croyais adulte, mais ça a l’air que non.

Je me requestionne sur un paquet de trucs auxquels je croyais avoir trouvé réponses il y a longtemps. Je crois que la jeune adulte que j’ai été n’a pas été qui j’ai cru qu’elle était réellement. J’ai l’impression d’avoir perdu des bouts, mais je sais pas où je les ai perdu, alors je ne sais pas où chercher. J’ai l’impression de ne pas avoir été aux bons endroits aux bons moments et ce, trop souvent.

Je me surprends à trouver que encore aujourd’hui, malgré les mers et les mondes que j’ai su déplacer pour devenir qui je suis aujourd’hui, ce n’est toujours pas assez ou j’ai le feeling qu’il y a quelque chose que je n’aie pas fais comme je le devais. Si on parle d’études, ça OUI, c’est évident. Mais ça rentre peut-être dans mon futur ça. Pour pouvoir aider des ados en difficulté, je crois qu’il faut être un adulte qui se souvient de son adolescence, et pas une ado attardée qui joue un rôle d’adulte. Ma vie est loin d’être finie! Le p’tit Jésus a pas voulu de moi quand j’avais 20 ans, ben tant pis pour lui, il me reverra pas avant 50 ans minimum!! C’était à lui de me donner une maladie plus grave (euhmm… ça l’était…) ou de donner ma maladie à une personne incapable de savoir que c’était anormal! Mais un ange était au triage ce matin du 2 septembre 1999 et elle n’a pas niaisé avec la puck, elle a vu que je pouvais mourir. Mais ça, c’est une autre histoire…

On dirait que parce que j’ai perdu la mémoire temporairement suite à de trop grosses doses de narcotiques qui m’ont été administrées lors de cette hospitalisation, j’en ai tellement perdu des bouts et à mesure que je retourne dans mon passé, je me rends compte que trop de trucs clochent… J’ai heureusement des « flash-back » qui me rappellent beaucoup de choses et heureusement, j’ai mon amie Nathalie pour me rappeler mon adolescence!!!

Aussi, on dirait que je n’ai jamais pris le temps de me faire une échelle de priorités. J’ai concentré trop d’énergies au mauvais endroit et pas assez où ça m’aurait été payant… J’ai fréquenté des personnes qui m’ont été malsaines et je me suis éloigné de quelques personnes qui me sont encore très chères et qui, je le sais, m’aiment beaucoup malgré le manque de temps, la distance, les contraintes d’horaires et les vies qui ont prit d’autres directions.

Avec le temps aussi viennent de nouvelles amitiés! Des gens avec qui on n’aurait jamais cru cliquer autant! Puis comme la vie est à l’ère technologie, il est d’autant plus étonnant que l’on puisse ressentir le besoin incontrôlable de développer des amitiés sérieuses avec des gens au bout d’un clavier. Des gens qu’on rencontre en personne quelques fois, mais qu’on les sent toujours très proches. De savoir que lorsque ça ne va pas, on n’a qu’à taper : « Es-tu là? » sur MSN et que pas longtemps après on lise : « Oui cocotte, ça va? » c’est rassurant… Rassurant de savoir que quand on a le cœur dans l’eau, on a quelqu’un qui en sait plus par MSN que si on allait souper avec une fois par mois… Je dénigre pas mes amitiés réelles occasionnelles, car elles me sont très chères aussi. Mais c’est pas dans le domaine du « rassurage » hehe

J’ai aussi réalisé tout récemment, que j’ai involontairement « rebellionné » contre mon poids. J’ai abandonné le gym à l’automne car honnêtement, c’était rendu un calvaire d’y aller. Tous les gens sympathiques avec qui je jasais en m’entraînant ont tous abandonné le gym à l’été. Des gens qui avaient le même horaire que moi et que je voyais régulièrement. Après les vacances, tout ce qui restait comme clientèle régulière, c’est l’éternel « meat-market », qui sont sur les tapis roulants pour plus de 20 minutes (malgré le règlement) et qui sont sur les machines à muscu pendant 15 minutes pendant que toi, tu n’as que 6 machines sur 15 et que tu as juste 3 stretchs de 15 à faire… AARRGGHH Je me suis dis que j’avais tout ce qui me fallait à la maison pour me garder en forme, il ne me manque qu’un sapristi de gros coup de pied au cul! Parce que le faire à la maison, c’est la volonté qui prime pis la volonté, à date, elle n’a été mon amie que pour écraser la cigarette il y a plus de 3 ans! Pour le reste, elle est encore gênée la maudite!!

Ce qui fait que depuis Noël, mon poids a batifolé. J’ai pas tout repris, mais je me suis fixé le 2 avril (après la fin d’année fiscale et l’inventaire qui sont joyeusement la même semaine à mon boulot! Yé!) pour me reprendre définitivement en mains. De le dire ici, c’est un peu un contrat envers moi-même, ce qui fait que si je sais que quelqu’un le sait, j’aurai pas le choix de me fouetter. Aussi, je me suis trouvé un vélo à ma taille! Mici Cath! Ce qui fait que sortir pédaler ne sera plus un calvaire à cause d’un vélo trop grand et mal adapté à ma grandeur. Que j’ai hâte de pédaler les cheveux dans le vent, le pitou au bout du harnais et les p’tits stops à l’ombre pour boire de l’eau… C’est simple comme concept, mais ça me fait attendre la belle saison pas mal plus. Puis aussi, mon chum m’a enfin dit qu’il allait embarquer avec moi. Ayant le même horaire maintenant, voyageant ensembles, étant pas mal tout le temps ensembles, il n’y a plus de raisons pour qu’il ne me suive pas.

Je me rends compte que pour venir à bout de cette remise en question envers moi-même, j’aurais besoin d’écrire un livre… Mes mémoires… Mais trop d’aveux en même temps serait comme me jeter dans le néant sans savoir ce qui peut me retenir en bas… Je suis en haut du tremplin de 10M et je me demande si je dois sauter… Mais ayant toujours souffert de vertiges, je me demande s’il n’y a pas une possibilité de peser sur le bouton « SLOW » pour que ma chute soit amortie rendu à l’eau ou pour que le temps où mes pieds ne touchent à rien soit moins terrifiant…

Si je peux me permettre… À suivre… xxx