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30 septembre 2008

Ne t'en fais pas ma chouette...

car je vais partir vers quelque chose de beau et on trouvera un moyen de se contacter...

Le verdict est tombé... Cancer des poumons très agressif, non-opérable, à peine traitable en chimio PLUS cancer des os avec plusieurs métastases en stade avancé. La chimio n'allongerait la vie de ma maman que de 2 mois et encore... Dans 6 mois, ma mère devrais m'envoyer des baisers du paradis. J'ai mal, mais en même temps, je sais que c'est inévitable. Je sais aussi que ca serait de la torture pour elle que de rester. Elle a déjà des douleurs que peu de gens seraient capable d'endurer. Mais elle est prête. Prête à mourir, prête à rejoindre nos aïeuls. Elle n'a pas de regrets, pas de parties de vie en suspend. Elle souffre déjà de fibromyalgie et d'artrose sévère, donc même si les cancers partaient, elle continuerait de souffrir. Ca serait de l'égoïsme que de me battre contre la mort à sa place, simplement parce que JE ne veux pas qu'elle parte. J'ai dû me rendre à l'évidence. Je dois lâcher prise. Je dois la laisser partir. Je l'aime et j'ai tellement eu de misère à le lui dire depuis quelques années! Elle est passé près de mourir au printemps et à ce moment-là, j'avoue que je n'étais pas prête du tout à la voir partir... Je ne m'attendais pas à ca. Mais aujourd'hui, c'est une autre histoire. Je ne suis pas nécessairement plus prête, mais peut-être suis-je mieux préparée?

Je crois sincèrement que la vie nous a donné ce surcis de quelques mois pour nous donner la chance de se parler, de régler nos douleurs invisibles et pouvoir se dire qu'on s'aime sans retenue, sans avoir peur, sans juger... Les dernières semaines, j'ai retrouvé ma maman d'avant... Avant qu'elle soit malade. Simplement parce qu'elle sait ce vers quoi elle s'en va et qu'elle l'accepte.

Je pleure souvent et facilement. J'ai toujours été comme ca. Émotive, près de ma peine, la vivre à 100 miles à l'heure. Mais je me relève toujours. Maintenant, je me dis que quand ma maman partira, je devrai être forte. Je sais que je vais passer au travers, mais je n'ai pas encore tous les outils pour le faire. Je me sens faible et petite face à tout ca. J'ai simplement besoin d'extérioriser mes douleurs. Les garder à l'intérieur me détruirait je crois. Je ne m'attends pas à ce que le monde arrête de tourner parce que j'ai mal. Mais ma vie va continuer. Puis comme ma douce dit, parfois, on est plus proche d'une personne qu'on aime qu'après sa mort. Elle restera toujours en moi. En attendant, je me soigne, je me prépare, je parle, j'écris, je crie, j'aime, je pleure... je vis.

Une phrase a prit forme dans ma tête cet après-midi, je voulais la partager ici:

"Accepter la mort ne veut pas dire qu’on abandonne la vie, c’est seulement avoir compris qu’on a remplis sa mission… Je te promets que tu ne pouvais faire mieux que la perfection que tu as fais… " - Moi-même...

Pour ceux et celles qui seront là pour moi, je vous remercie, je vous aime. Mon amour, n'aies pas peur, je serai forte... Je t'aime!

23 septembre 2008

Pas facile...

Il est un peu tôt pour en parler, mais quelqu'un de mon entourage ne va pas bien... Un deuil est peut-être à prévoir... Ca ne sera pas facile, je reste muette quand je ne vais pas bien... Faut pas s'attendre à me voir animer des discussions sur un forum ou que je tapisse mon blogue d'états d'âme loufoques et/ou d'idées bizarres. Je dois apprendre à lâcher prise. Ca commence par le début de ma thérapie et franchement, même si j'en suis qu'à 2 rendez-vous, ca m'aide un peu à voir plus clair en moi. Car de verbaliser ce qui nous déchire, ca fait réaliser bien des choses et ca nous les fait remettre en perspective.

Tout ca pour dire que je suis toujours là, peut-être juste moins présente ou locasse. Je veux pas de pitié car la personne que j'aime qui est malade est pratiquement sereine face à la maladie et je veux m'imprégner de ca pour laisser aller...

Dites-moi pas que vous êtes désolé pour moi ou pour la personne que j'aime qui en arrache... Faites juste me faire rire et changez-moi les idées. C'est ce dont j'ai le plus besoin car je suis après tout, très bien entourée.

Je vous aime.